
Après plus de seize années comme apprenti puis salarié chez Roiret (Vinci Énergies), où il a gravi de nombreux échelons, Damien Boissonnet a décidé, à 33 ans, de voler de ses propres ailes. OPTILEC – contraction de « Optimisation » et « Électricité » – est née à Saint-Bonnet-de-Mure en 2024. L’entreprise est spécialisée dans les installations électriques pour les professionnels.
Quelle a été votre formation ?
J’ai fait six ans d’alternance, en commençant par un BEP électrotechnique, suivi d’un bac pro, puis d’un BTS et d’une licence de chargé d’affaires en ingénierie électrique chez Roiret. Mon oncle travaillait aux côtés de Patrick Bortolino, qui dirigeait l’entreprise à l’époque. Ils m’ont donné ma chance et je leur en suis profondément reconnaissant. Je tiens à remercier de tout cœur l’ensemble du personnel, sur le terrain comme au bureau, avec qui j’ai eu la joie de grandir et d’apprendre.
Vous avez donc commencé au bas de l’échelle ?
Oui, d’abord pendant trois années sur les chantiers, pour préparer mon BEP et mon bac pro : incorporation dans des murs en béton, tirage de câbles, raccordement d’armoires électriques, déploiement de systèmes de sécurité incendie, etc. Patrick Bortolino souhaitait que je « prenne les outils » afin de me former à la technique et de mieux appréhender la pénibilité rencontrée par les compagnons sur le terrain. L’objectif était ensuite de valoriser ce savoir-faire, de maîtriser le temps consacré aux tâches pour déterminer le plus précisément possible un prix de revient adapté aux solutions envisagées, avant d’établir les chiffrages et de défendre les appels d’offres en soutenance.
Vous êtes resté combien d’années chez Roiret ?
Presque dix-sept ans, dont une majorité en tant que responsable d’affaires. De belles années où j’ai pu constituer mon équipe, recruter, faire du chiffrage, du commerce, des études et suivre de la production. Notre équipe fonctionnait bien, avec de très bons résultats.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer à votre compte ?
J’avais atteint ce qu’on appelle le « plafond de verre », il me semble. Et puis l’envie de continuer à évoluer et d’entreprendre. OPTILEC a vite bien démarré : d’anciens clients m’ont tendu la main et une partie de mon équipe m’a rejoint dans ce nouveau défi, ce qui m’a beaucoup touché.
Alors, combien êtes-vous aujourd’hui et quelle est l’activité d’OPTILEC ?
Nous sommes sept, dont un apprenti, et nous sommes spécialisés dans les installations électriques – courants forts, courants faibles, efficacité énergétique (GTB, bornes de recharge, panneaux photovoltaïques) – pour les professionnels. Nous travaillons dans le neuf et la rénovation pour des promoteurs, des architectes, des contractants ou des entreprises générales. Nous intervenons dans des bureaux, des datacenters, des hôpitaux, des sites industriels et des magasins.
Quelle pourrait être la « patte » d’OPTILEC qui vous différencie de vos concurrents ?
L’optimisation des coûts et des plannings dès l’appel d’offres, grâce à notre savoir-faire technique et à l’excellence opérationnelle acquise chez Vinci Énergies. Nous sommes une équipe fiable et disponible, et c’est essentiel dans notre métier. Nous sommes toujours là en cas de besoin, car nous établissons avec nos clients une relation saine, sérieuse et durable.
Comment se porte l’activité ?
L’entreprise va bien, avec près de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires. Nous travaillons partout en France avec des clients réputés pour leur sérieux, et nous restons à l’écoute de tous les projets.
Et quels sont vos axes de développement ?
C’est la première année : d’abord consolider notre chiffre d’affaires et poursuivre la structuration de l’entreprise avec des recrutements et des évolutions internes. Nous voulons rester une entreprise familiale et souple, grandir à notre rythme tout en maintenant la rigueur et l’exigence d’un grand groupe.
À lire dans l’édition du 11 septembre 2025 du Journal du BTP
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