
Après un parcours dans la banque pour l’un et dans la grande consommation pour l’autre, les deux frères Bruno et Philippe de Ménonville ont racheté l’entreprise AZ Marquage en mai 2022. Fondée en 2004 à Grigny, l’entreprise est spécialisée dans le marquage routier et les aménagements sécuritaires, la signalisation verticale, le mobilier urbain et l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Quel a été votre parcours avant de vous lancer dans l’univers du BTP ?
Bruno et moi avons suivi une école de commerce. Lui a choisi la banque et moi la grande consommation ainsi que la PLV (publicité sur le lieu de vente) pour la grande distribution. Puis nous avons décidé de travailler ensemble : nous avons créé un restaurant de burgers à Confluence en 2012 – Burger & Wine – puis un second à la Martinière. Nous avons revendu le premier juste avant le Covid, et le deuxième en 2021, avec le projet de reprendre une entreprise, mais cette fois en BtoB. Nous avons suivi une formation à la reprise d’entreprise avec le C.R.A. (Cédants et Repreneurs d’Affaires) afin de préparer nos recherches.
Jusqu’à trouver AZ Marquage ?
Nous ne voulions pas trop nous éloigner de Lyon. Nous cherchions aussi une entreprise où nous pouvions être deux. AZ Marquage était dirigée par un couple de cédants, ce qui nous convenait bien. Son activité permet de créer des relations de confiance sur le long terme avec les clients, ce que nous recherchions également.
Vous avez repris le personnel ?
Une partie du personnel de bureau, souvent lié familialement aux anciens dirigeants, est partie. Cela nous a permis de faire évoluer certains salariés : l’assistante commerciale est devenue responsable financière et un chef de chantier est devenu conducteur de travaux en trois ans. Il y avait quinze salariés au départ ; nous avons aujourd’hui huit équipes de deux sur le terrain et nous sommes six au bureau, avec l’arrivée récente d’un alternant.
Comment vous répartissez-vous les tâches avec votre frère Bruno ?
Nous travaillons vraiment en binôme, dans un bureau partagé. Nous sommes les premiers commerciaux de l’entreprise. Ensuite, Bruno s’occupe davantage des finances, et moi des achats et du marketing. Mais toutes les décisions de gestion sont véritablement partagées.
Qui sont vos donneurs d’ordres ?
Nous avons trois catégories de clients qui représentent chacune environ un tiers du chiffre d’affaires : les communautés de communes, pour lesquelles nous répondons à des marchés pluriannuels (trois ou quatre ans) ; les entreprises de Travaux Publics, pour lesquelles nous intervenons en sous-traitance sur de grands projets, comme les voies lyonnaises ; le secteur privé, en direct, notamment les centres commerciaux et l’industrie, pour lesquels nous réalisons du marquage sur parkings ou en intérieur.
Vous avez de nombreux concurrents, notamment des filiales de grands groupes. Comment vous démarquez-vous ?
Par la réactivité. À tous les niveaux. Nous sommes capables d’aller faire un devis le matin et de le transmettre dans la journée. Et, en cas d’urgence, nous pouvons intervenir sous trois jours. La grande force de notre entreprise, c’est le savoir-faire de nos équipes. La formation se fait sur le terrain, de manière empirique : le chef applicateur forme son second. Nous avons ainsi formé trois chefs applicateurs en trois ans, et deux autres sont en devenir. C’est vraiment la richesse du métier : les hommes. Nos équipes sont également polyvalentes.
Chacun est capable de tout faire ?
Voilà. Le lundi, une équipe peut tracer un terrain de basket dans une école. Le mardi, réaliser quelques passages piétons dans une commune. Le mercredi, aménager un cheminement dans un entrepôt. Le jeudi, poser des panneaux et du mobilier urbain… Notre métier est vraiment très diversifié. Bien sûr, certaines équipes plus expérimentées interviennent sur des chantiers très techniques, comme le design actif, mais nous tenons à ce que toutes soient capables de réaliser l’ensemble des chantiers.
À lire dans l’édition du 4 septembre 2025 du Journal du BTP
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