Créateurs ou repreneurs d’entreprises, de nombreux « nouveaux » — tous secteurs d’activité confondus — ont rejoint ces derniers mois la Fédération BTP Rhône. L’occasion pour nous de vous les présenter au fil des semaines, avant de pouvoir les croiser au cours d’un événement ou d’une réunion.
Avec trois de ses collègues de LAGEM, Johanna Serres est devenue l’associée du gérant Éric Marcel, qui avait lui-même racheté l’entreprise de Sarcey en 2014. L’ouverture du capital a eu lieu en 2021 : une belle histoire pour cette entreprise de menuiserie et d’agencement intérieur de 15 salariés.
Comment devient-on associée avec deux autres salariés de l’entreprise pour laquelle on travaille ?
En 2021, le gérant de LAGEM, Éric Marcel, a proposé à trois personnes de l’entreprise de s’associer avec lui : Meryl Nozet, responsable du bureau d’études ; Jordan Valente, responsable de production ; et moi, directrice adjointe. C’était une superbe opportunité qu’il nous a offerte « sur un plateau d’argent ». Une opportunité d’apprendre à ses côtés, tout en ayant chacun son champ d’action bien défini. Personnellement, je m’occupe de la comptabilité, de l’administratif, et je fais un peu de suivi de chantier lorsqu’il y a du mobilier. Éric, lui, suit aussi l’administratif, la comptabilité, ainsi que les plus gros chantiers en menuiserie intérieure et agencement.
Quel est votre domaine d’activité et votre clientèle ?
Nous réalisons environ 70 % de notre activité sur les marchés publics, et 30 % environ sur le marché privé : tertiaire, magasins, salles de sport…
Pas de particuliers ?
Des particuliers, oui, lorsque le projet est porté par un architecte ou un maître d’œuvre.
Vous répondez à quels types de marchés publics ? Avez-vous des spécialités ?
Nous répondons aux appels d’offres pour l’agencement, mais également en menuiserie intérieure. Cela peut concerner du mobilier sur mesure (banque d’accueil, placards…), du mobilier spécifique (crèches, médiathèques…), des habillages muraux et plafonds, avec, si besoin, un affaiblissement acoustique, des châssis vitrés, des blocs-portes aussi… Tout est étudié et fabriqué dans notre atelier.
« Grandir ensemble, c’est faire le choix d’une entreprise où l’humain guide la stratégie. »
Est-ce que LAGEM recrute ? Recherche des apprentis ?
Nous avons actuellement trois apprentis : un en bac pro, un en CAP, et un en BP. Nous sommes en contact avec différentes écoles, notamment la Giraudière, l’école de production de Brussieu et la MFR de Lamure-sur-Azergues. La plupart des compagnons qui travaillent actuellement chez nous ont d’ailleurs fait leur apprentissage ici. Aujourd’hui, nous sommes quinze salariés, et si nous recherchons sans cesse de nouveaux profils ambitieux, notre priorité est de trouver un conducteur de travaux pour renforcer notre équipe.
Justement, comment se porte l’activité dans votre secteur ?
Notre activité est en croissance permanente depuis dix ans. Cependant, dans un contexte géopolitique instable et avec des élections à venir, nous anticipons une baisse probable des appels d’offres publics dès cet automne. Ce sont des périodes bien connues des entreprises du BTP. Nous essaierons alors de développer davantage notre présence sur les marchés privés, notamment dans le tertiaire. Dans nos métiers, il faut savoir s’adapter.
Quels sont les axes de développement de l’entreprise LAGEM ? Quelle est la stratégie des quatre associés ?
Nous travaillons régulièrement sur les enjeux de développement durable. Et cette année encore, nous accentuerons nos démarches en matière d’environnement. Nous sommes, par exemple, déjà en réflexion sur le réemploi, notamment pour le bois et ses produits dérivés comme le mélaminé ou le stratifié. Sur ces sujets — ou d’autres, comme la veille réglementaire et l’actualité du Bâtiment — la Fédération BTP Rhône me semble très bien armée pour nous accompagner.
À lire dans l’édition du 29 mai 2025 du Journal du BTP