Faustine Rodrigues : « Beaucoup d’adhérents sous-investissent les services de BTP Rhône »
Après sept années de présidence de la chambre territoriale du Beaujolais, Marie-Myriam Favre a passé la main le 16 octobre dernier à Faustine Rodrigues, 40 ans, déjà membre du bureau depuis cinq ans. Patrick Lefort succède à Cédric Varagnat à la vice-présidence. Faustine Rodrigues – certains l’appellent Pernoud, du nom de son compagnon – est chargée d’affaires dans l’entreprise JVM (Menuiserie-plâtrerie-peinture, à Lamure-sur-Azergues) et cogérante de Pernoud Plomberie Chauffage, à Alix.
Pourquoi avoir accepté de devenir présidente de la Chambre du Beaujolais ?
D’abord par envie, mais aussi parce que je savais que les membres du bureau étaient prêts à me soutenir, notamment Patrick Lefort qui a pris la vice-présidence. Et je ne voulais pas laisser la chambre s’éteindre faute de candidatures. Marie-Myriam avait déjà réalisé une année de mandat supplémentaire pour nous laisser le temps de s’organiser.
Vous avez de nombreux adhérents sur ce territoire ?
Nous sommes 162, la plus grosse chambre territoriale du département. Nous avons eu trois départs cette année, pour cessation d’activité ou départ à la retraite. Et nous avons compté quatre arrivées. A ma connaissance, nous n’avons pas sur le Beaujolais d’adhérents dans une situation de cessation de paiement.
Quelle sera votre feuille de route ?
Je m’inscris dans la continuité et la dynamique mise en place par Marie-Myriam avec laquelle je présiderai d’ailleurs les deux prochaines réunions de bureau prévues d’ici la fin de l’année. Je souhaite une transition en douceur, d’autant que l’année prochaine sera particulièrement délicate avec les élections prévues. L’idée est de continuer à proposer des réunions thématiques et proposer quelques événements conviviaux dont nous changerons sans doute un peu la forme.
Sur quoi allez-vous concentrer vos efforts ?
J’aimerais que les adhérents se sentent plus impliqués sur ce qui se passe dans leur territoire. Nous allons voir comment les remobiliser. Je le sais, ils ont tous des plannings très chargés, des impératifs. Il est cependant essentiel de savoir se poser. Echanger avec des personnes qui vivent aussi la « tête dans le guidon » peut s’avérer utile. Ces moments de rencontre permettent de créer du lien, de se rendre compte qu’on n’est pas si seuls face à nos problèmes. Il faut que notre chambre territoriale ne vive pas qu’à travers le bureau.
Comment faire pour mobiliser ?
Nous allons essayer de trouver des thématiques, créer des événements fédérateurs. Donner envie de venir nous voir dans les locaux refaits à neuf de Villefranche, où tient permanence la moitié de la semaine Claudine Peyronnel de BTP Rhône. Elle sera épaulée par d’autres permanents de la fédération (affaires juridiques, sociales, etc.) qui viendront régulièrement en Calade dès l’année prochaine, suivant un planning communiqué à chaque adhérent. Les services de BTP Rhône vont venir à nous plutôt que l’inverse. Je pense que beaucoup d’adhérents sous-investissent les services de BTP Rhône, par méconnaissance, peur de déranger, ou parce qu’ils n’y pensent pas. Les permanents sont une mine de ressources vraiment conséquente. Même sur un sujet compliqué, en moins de 48 heures, vous avez une réponse solide.
Dans ce contexte économique, comment aider les adhérents au quotidien ?
En communiquant sur les choses importantes. En se rapprochant des adhérents pour connaître leurs problématiques et leur proposer des réunions thématiques adaptées, ou la bonne personne à contacter. A ce titre, ils peuvent également utiliser le groupe WhatsApp de la chambre. C’est un réseau d’échanges et de soutien incroyable.
Marie-Myriam Favre : « Je suis vraiment heureuse que ce soit Faustine, elle est hyper impliquée et hyper dynamique, elle a toujours plein d’idées pour avancer et en fera profiter la chambre. Elle va apporter un nouveau souffle, un nouveau regard, et reprendre le flambeau avec brio ».
À lire dans l’édition du 13 novembre 2025 du Journal du BTP