
Avec près de 900 apprentis en CAP, BP, ou Certificat de Spécialisation, le BTP CFA Rhône est un centre de formation connu et reconnu des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics. Situé à Dardilly, il accueille les apprentis en alternance une semaine sur trois pour les former à de nombreux métiers recherchés par les professionnels, et leur apporter les compétences requises tant sur le plan personnel que professionnel. Rencontre avec la nouvelle directrice, Audrey Franchois, arrivée il y a deux mois.
Quel a été votre parcours avant de prendre la direction de BTP CFA Rhône ?
Je travaille dans le secteur de la formation professionnelle depuis plus de vingt ans, dont une douzaine d’années à l’AFPA (Agence pour la Formation professionnelle des Adultes) où j’ai occupé plusieurs fonctions, en tant que psychologue du travail, responsable de formation, et adjointe de direction dans différentes régions, en qualité d’itinérante. Je suis intervenue en parallèle comme formatrice en milieu universitaire. Et puis j’ai dirigé deux établissements des MFR avant de prendre cette direction que je partage avec trois adjoints : Suzanne Jorge, en charge de l’accompagnement socio-éducatif, Abdesslem Batal, en charge de la pédagogie et Philippe Gros, adjoint technique.
Quelle est votre « feuille de route » en tant que nouvelle directrice ?
Je suis très fière d’avoir intégré l’institution BTP CFA Auvergne Rhône-Alpes, organisme paritaire géré par un conseil d’administration moitié salariés-moitié employeurs, reconnu par les professionnels du BTP. Je souhaite poursuivre le développement de ce beau CFA qui se porte bien. Avec toute l’équipe de BTP CFA Rhône, nous allons aussi coconstruire un projet d’établissement pour les années à venir, réaffirmer notre mission, nos objectifs, et nos valeurs, en lien avec la vision stratégique de notre nouveau DG de BTP CFA AURA, Stéphane Giboudaud.
Vous avez déjà pu croiser beaucoup de professionnels ?
J’ai commencé à rencontrer les organisations professionnelles, les représentants des fédérations, des organismes de formation, et les entrepreneurs puisque notre but est de répondre à la demande des entreprises et du territoire. Mon souhait est de conforter notre lien. Nous pouvons et devons répondre à leurs besoins en matière de formation. Nous sommes un lieu ouvert, un lieu « ressource », et j’invite tous les professionnels qui le souhaitent à s’investir à nos côtés pour allouer un peu de temps à nos apprentis en qualité de jury ou intervenant ponctuel…
Quels sont les principaux métiers que vous proposez à la formation ?
Nous avons le pôle « finition » avec les peintres, plaquistes et carreleurs. Le pôle « fluides et énergies » avec les plombiers-chauffagistes-climatisation, et électriciens. Le pôle « enveloppe du bâtiment » avec les formations en maçonnerie, en menuiserie aluminium, verre, les métiers du bois, les charpentiers, couvreurs. Ainsi que les métalliers.
Avec le renouveau de l’apprentissage avez-vous beaucoup de demandes pour intégrer ces formations ?
Oui. Nous avons même un nombre de demandes d’apprentis plus important que la demande des entreprises, pour les raisons conjoncturelles que chacun connaît. Nous ne sommes pas encore ouverts à la formation continue, mais il s’agit d’un de nos axes de développement.
Vous les trouvez motivés ?
Nos jeunes sont salariés d’entreprises et savent pourquoi ils sont là. Nous les accompagnons d’ailleurs en amont et pendant leur parcours de formation comme dans leur insertion professionnelle. Nous avons un service dédié à l’accompagnement socio-éducatif, c’est une valeur ajoutée de l’institution. Nos formateurs sont à la fois professeurs, éducateurs et animateurs.
Vous avez beaucoup de jeunes femmes parmi les apprentis ?
Trop peu. Je les invite pour faire tomber les stéréotypes à venir découvrir les métiers que nous proposons. D’autant qu’il y a de nombreux employeurs qui sont vraiment enthousiastes à l’idée d’embaucher des femmes.
À lire dans l’édition du 10 avril 2025 du Journal du BTP
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