Investissement local, léger mieux : vers une année 2018 équivalente à 2014

Investissement local, léger mieux : vers une année 2018 équivalente à 2014

L’Observatoire de la commande publique de BTP Rhône et Métropole le confirme : la montée en charge de la commande publique locale pour 2018 est attendue pour le Bâtiment et plus encore pour les Travaux Publics.

Si la reprise dans le secteur du Bâtiment porte pour l’essentiel sur le secteur du logement neuf, elle montre déjà des signes d’essoufflement. Les raisons en sont multiples : attentisme consécutif à l’annonce du plan logement, recentrage des dispositifs PINEL et PTZ et stigmatisation de l’immobilier (IFI). Le logement social sera également perturbé en 2018 dans sa production ou dans ses achats en VEFA avec la réforme que l’Etat veut pour le secteur.

Localement, un autre paramètre aura son importance avec la procédure d’adoption du futur PLU-H de la Métropole, qui va perturber l’obtention des autorisations de construire probablement jusqu’en 2019.

Dans le bâtiment, si une croissance de l’activité et une détente sur les prix sont observées, elles ne sont pas partagées de la même manière par tous les métiers.

Dans le même temps, les coûts de revient des entreprises continuent d’augmenter avec les hausses des prix annoncées par les fabricants et les fournisseurs. De la même manière, l’embellie économique et la tension déjà sensible en matière de main d’œuvre obligeront les entreprises à faire des efforts en matière de salaires.

Nous restons donc dans une période charnière où les entreprises sont confrontées à des prix encore trop bas, à des hausses de leurs coûts de revient (fournisseurs, ….) et à une explosion du besoin en trésorerie.

Norbert Fontanel, président de la commission Economie de la fédération

 

S’agissant des travaux publics, la reprise ne peut en aucun cas s’appliquer à tout le secteur, qui reste localement à un niveau activité bien trop faible à ce stade de la mandature. Les métiers des réseaux humides et secs ont retrouvé de l’activité mais l’évolution des prix restent encore très mesurée. Il demeure un déficit chronique en grands projets d’infrastructures.  Dans le Rhône, l’activité s’améliore très péniblement et dans des proportions insuffisantes.

Nous sortons d’une année 2016 historiquement basse en matière d’investissements dans le BTP (selon une étude de la CERC de juillet 2017). Il s’agit même de la troisième année consécutive de baisse.